Un champ d’ambivalence #4 – Benjamin

L'intime est politique - 03 janvier 2024
Un champ d’ambivalence #4 – Benjamin

Un champ d’ambivalence #4 – Benjamin

Le genre est une construction sociale, un processus relationnel, un rapport de pouvoir mais surtout un grand champ d’ambivalence. Parfois on ne sait pas comment en parler de peur de dire n’importe quoi, souvent on dit n’importe quoi en voulant absolument en parler. On ne nous apprend pas à l’observer, ni à le regarder évoluer. Il s’agirait pourtant peut-être d’en cultiver une parcelle à soi et de partager ses récoltes intimes, peut-être enfin sortir des visions normées, sortir de ce fameux duo “homme-femme”.
J’ai donc moissonné des témoignages, des anecdotes autour de moi, histoire de cultiver à ma manière les questions qui peuplent mon entourage, les frictions, les certitudes, les impasses, les doutes et les espoirs.

Une série courte proposée par JonasM, à retrouver plus ou moins tous les mois ici et là sur les ondes

Musique: Chapi Chapo et les petites musiques de pluie – How long

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Episode #4: Benjamin

Extraits du texte de Bell Hooks “De la marge au centre – Théorie féministe”

[…] « Les hommes sont conditionnés à fuir la responsabilité de l’éducation des enfants, et cette fuite est cautionnée par les femmes qui pensent que la maternité est une sphère de pouvoir dans laquelle elles perdraient du terrain si les hommes partageaient équitablement les tâches parentales. Beaucoup de ces femmes ne souhaitent pas partager équitablement la parentalité avec les hommes. Tant que ces dernières ne comprendront pas que les hommes doivent et peuvent assumer un rôle de parent principal, elles n’attendront pas des hommes partageant leurs vies qu’ils prennent équitablement en charge les tâches parentales. Même quand elles y parviennent, il est peu probable que les hommes répondent avec enthousiasme. Les gens doivent comprendre l’impact négatif que la non-participation masculine aux tâches parentales a sur les relations familiales et le développement de l’enfant. […]

Merci à Yas pour sa voix, Ben pour sa confiance, et Pia pour sa patience